Ces dernières semaines, le quart de finale de la plus prestigieuse des compétitions européennes entre le petit poucet (qui compte devenir très grand d'ici peu) parisien et l'ogre barcelonais a monopolisé toute l'attention du football français. Tous les spécialistes du ballon rond se sont évertués à décortiquer la tactique à aborder pour réaliser l'exploit de sortir le grand Barça, quel schéma adopter, quels joueurs mettre en place pour contrer au mieux le jeu catalan...
Tout cela, c'était pour le terrain. Côté coulisses, un autre match, passé plus inaperçu celui-ci, avait lieu : celui du web.
Si sur le rectangle vert le duel a plutôt été équilibré (Paris ayant été sorti sans avoir perdu il faut le signaler), il est loin d'en être de même sur les réseaux sociaux. C'est en tout cas ce que démontre une étude La Factory-NPA (société de conseil spécialisée dans la stratégie numérique des marques) sur le poids numérique des deux clubs réalisée avant le quart de finale aller de cette Ligue des Champions.
Le FC Barcelone, fondé en 1899, est le porte drapeau de la Catalogne, communauté autonome et historique d'Espagne. De ce fait, le club catalan nourrit une très ancienne et profonde rivalité avec le Real Madrid, autre institution du football espagnol, considéré comme le club du dictateur Franco.
Le Barça, comme le souligne sa devise est "més que un club". Il s'agit d'une véritable institution avec un passé, une histoire...tout ce que n'a pas (tout du moins pas encore, ou à un degré moindre) le PSG.
De par cette histoire donc, mais également son palmarès, ses nombreux succès nationaux, continentaux ou mondiaux, les blaugranas (surnom des joueurs barcelonais) devancent largement leurs adversaires parisiens. Cependant, depuis sa reprise en main par le désormais incontournable Qatar Sport Investments (QSI) en juin 2011, le PSG affiche sa volonté de développer son image et sa notoriété afin de faire du club une marque internationale incontournable de sport.
Le web étant aujourd'hui un terrain essentiel aux entreprises et notamment celles exerçant dans le domaine du spectacle sportif, QSI entend bien rattraper son retard tant au niveau du palmarès que de son rayonnement numérique.
Pour illustrer ces propos, voici quelques exemples.
Lionel Messi (comme sur le terrain !) fait ainsi gagner à lui tout seul son équipe avec 43 millions de fans sur Facebook. Même la mégastar anglaise David Beckham, recrutée en janvier dernier par les dirigeants parisiens et porte-drapeau du club à l'international, ne fait pas le poids avec "seulement" 25,5 millions de fans sur le même réseau social.
Beckham demeure néanmoins le seul joueur parisien capable de rivaliser avec les
Barcelonais les plus populaires. Cependant, la "marque" Beckham existait avant
son arrivée au PSG et perdurera très certainement après son départ. Derrière l'Anglais en revanche, rien d'exceptionnel côté parisien.
Avec ses 6,1
millions de fans Facebook et un compte Twitter non-certifié pas très épais
(83 000 followers), l'autre star recrutée en grande pompe Zlatan Ibrahimovic parvient à peine à exister et ne
figurerait qu'au sixième rang s’il évoluait encore à Barcelone derrière
ses ex-coéquipiers Messi, Iniesta, Villa, Piqué et Puyol. Quant à Lavezzi, troisième
parisien le plus visible sur les réseaux sociaux, il n'a pas encore
franchi la barre du million de fans sur Facebook (825 000) et compte 47
000 followers sur Twitter.
Avant d'acquérir la notoriété des plus grands clubs européens, le chemin est donc encore long pour le PSG et ses dirigeants. Dans le jargon de la boxe on appelle cela une victoire par KO...
Ferhat_Mam
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